Comment se fabrique un soldat de plomb ?
Toutes les étapes de la fabrication sont, encore aujourd'hui, faites à la main avec conscience et savoir-faire, selon des procédés ancestraux où la main et l'œil de l'ouvrier ont gardé leurs privilèges.. Ici, rien d'industriel, pas de travail "à la chaîne".
Ce caractère fondamentalement artisanal fait qu'aucune des figurines n'est semblable à une autre, que chacune d'entre elles est, en quelque sorte, un original, et qu'on y sent toujours la main de l'artisan qui a participé à sa création.
Si les progrès techniques nous ont apporté quelques améliorations (comme le coulage par centrifugation ou encore les moules circulaires en silicone), nous continuons d'utiliser, dans la mesure du possible, les précieux moules en bronze ou en acier trempé créés depuis parfois plus d'un siècle, que nous conservons religieusement. Le fondeur y verse à la louche un métal en fusion dont la composition allie le plomb, l'étain et d'autres alliages selon des proportions immuables.
Après refroidissement à l'air libre, la pièce est démoulée et les aspérités, plans de joint et « carottes » (surplus de métal dans le moule) sont retirés, en quelques coups de rifloir. Cette étape s'appelle « l'ébarbage ».
Vient alors le moment délicat de l'assemblage : les bras sont mis en place et les pièces détachées (têtes, fusils, accessoires, ...) sont assemblés au fer à souder.
Après l'application d'une couche d'apprêt, la figurine passe entre les mains expertes des peintres, maniant d'une main sure leurs fins pinceaux en poils de martre.